Le palais de Topkapi, situé entre le Bosphore et la Corne d'Or, est
l'ancienne résidence principale des sultans de l'Empire ottoman à Istanbul. Il
a été habité entre le XVe et le XIXe siècles. Abandonné au profit du Palais
de Dolmabahçé au XIXe siècle, il fut transformé en musée en 1924.
Topkapi était le siège du gouvernement ottoman et la résidence du sultan. La
construction du palais débuta en 1459, sur l'ordre du sultan Mehmet II qui
s'était emparé de Constantinople six ans auparavant. Il y installa sa cour en
1465. Les différents édifices composant le palais actuel furent érigés entre le
XVe et le XIXe siècle.
Les bâtiments étaient isolés les uns des autres par quatre grandes cours et
plusieurs jardins ; ainsi la séparation était-elle assurée entre le Divan, salle
du conseil où siégeaient les vizirs, l'École du palais, destinée aux
fonctionnaires civils et les appartements privés, dont le Harem constituait la
partie la plus précieuse.
Le palais est composé d'un dédale de pavillons surmontés de coupoles. Le
Topkapi, terme qui signifie la " porte du canon ", fut construit en 1462 à
l'emplacement d'un ancien arsenal. Au cours des temps, une succession de sultans
ajoutèrent chacun leur touche fantaisiste au palais.
La visite de Topkapi débute par un
cheminement à travers des portes monumentales qui alternent avec des cours
pleines de charme.
La porte, symbole du pouvoir en Orient, filtre progressivement les intrus, les
mettant à la merci du souverain.
La première porte appelée Porte impériale, conduit à une
première cour où se trouvent, à gauche, l'arsenal et la frappe des monnaies, à
droite l'hôpital du personnel et d'autres bâtiments utilitaires.
La deuxième porte, la Porte du Salut, était celle où tous les visiteurs de marque
quittaient leur monture, aujourd'hui on se contente d'y payer le droit
d'entrée. La deuxième cour servait à l'apparat : c'est là qu'étaient reçus les
ambassadeurs et que s'alignaient les janissaires pour recevoir leur paye. A
droite se trouvent les cuisines, où sont exposées actuellement les collections
de porcelaine d'Extrême Orient, provenant de cadeaux reçus par les Sultans. A
gauche, en contrebas, les écuries du souverain et, au premier plan, le divan
Impérial.
La troisième porte, Porte de la Félicité, ouvre sur la demeure
privée de l'Empereur. Face à elle, au milieu de la troisième cour, se trouvent
la salle d'audience, puis un pavillon aménagé au XVIlle siècle, qui abrite
aujourd'hui une collection de miniatures et de brocards, calligraphies et
Corans enluminés, broderies et costumes de cour reflétant le raffinement de
l'art Ottoman. A gauche de cette dernière cour se trouve le Harem.
Mais la fabuleuse
richesse des sultans est exposée dans un bâtiment à part : or, argent, pierres
précieuses, montres anciennes enrichies de pierreries, objets en cristal de
roche incrustés d'or, trônes d'Ahmet ler serti de pierres précieuses, du Shah
Ismail, siège d'orque rehaussent plus de 25 000 perles.
Le musée renferme l'une des plus belles collections d'art islamique du monde.