THE NATIONAL PARK SERVICE
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1. PRÉSENTATION
parcs nationaux et réserves naturelles,
zones sélectionnées par des gouvernements ou des organisations privées dans
le but de les protéger contre tout dommage ou toute dégradation dus à l’Homme.
Ces zones sont choisies pour leur beauté exceptionnelle, pour leur intérêt
scientifique ou pour le rôle qu’elles jouent dans l’héritage culturel d’un
pays, et souvent également pour offrir des infrastructures de loisirs à la
population.
2. LES
PREMIERS PARCS NATIONAUX
L’idée de créer des parcs nationaux et des réserves
naturelles s’est développée au début du XIXe siècle
en réponse à l’industrialisation croissante qui était à l’origine de
dommages à grande échelle et de la dégradation de l’environnement naturel
en Europe et en Amérique du Nord. De nombreux pays densément peuplés
disposaient déjà de parcs urbains et de jardins publics (voir
Jardins, histoire des), et certaines zones rurales constituaient par ailleurs
depuis longtemps des réserves de chasse ou des domaines privés pour les
familles royales et les nobles. Pourtant, dans la plupart des régions du
monde, l’activité humaine avait un impact minime sur des territoires
immenses et peu peuplés ou constituant des zones naturelles intactes, telles
que les Grandes Plaines d’Amérique du Nord, le bassin amazonien, les
forêts de l’Afrique subsaharienne ou le Bush australien. Ces territoires ne
semblaient pas devoir bénéficier d’une protection spéciale puisque la
plupart d’entre eux étaient toujours inaccessibles ou inhospitaliers pour l’Homme.
Le Yellowstone National Park, créé en 1872 et s’étendant
sur une partie des États du Montana, du Wyoming et de l’Idaho, est
considéré comme le plus ancien parc national du monde. Toutefois, le terme
de « parc national » ne fut employé pour la première fois qu’en
1879 pour désigner le Royal National Park créé en Nouvelle Galles du Sud
(Australie). Le concept de parc national s’étendit ensuite au Canada et à
la Nouvelle-Zélande pendant les années 1880, à l’Europe au début du XXe siècle
avec un parc en Suède ; des parcs similaires virent ensuite le jour au Japon,
au Mexique, en URSS et dans de nombreuses colonies britanniques durant les
années 1930, puis en Grande-Bretagne, en France et dans d’autres pays d’Europe
pendant les années 1950 et 1960. En France, le premier parc national, celui
de la Vanoise, fut créé en 1963, suivi de parcs naturels régionaux et de
réserves naturelles.
Depuis lors, bien d’autres ont été créés, notamment en Afrique, en Inde,
au Brésil, en Australie et en Nouvelle-Zélande. En Afrique, de nombreux pays
possèdent aujourd’hui des parcs nationaux ; ainsi, le quart de la
superficie de la Tanzanie est consacré à des réserves naturelles, avec
notamment le parc du Serengeti (13 000 km²);
le parc national du Tsavo, au Kenya, est l’un des plus grands du monde
(21 000 km²). Voir
aussi Patrimoine mondial.
3. LES
PARCS NATIONAUX AUJOURD’HUI
Outre leur fonction initiale qui consistait à préserver des
paysages et à offrir des lieux de loisirs publics, de nombreux parcs ont
été créés dans le but de protéger des espèces menacées et d’encourager
la recherche scientifique. Ils peuvent par conséquent être considérés
comme des réserves naturelles, une appellation qui concerne un ensemble très
varié de zones dans lesquelles des animaux et des plantes rares ou des
écosystèmes particuliers sont protégés et étudiés. La chasse, la
cueillette, le bruit sont limités ou interdits et l’accès du public est
strictement contrôlé. Ces zones peuvent se trouver à l’intérieur de
parcs nationaux — la Réserve de tigres de Kanha, à l’intérieur du
parc national de Kanha dans le nord de l’Inde, par exemple — et sont
en général plus petites que la plupart des parcs nationaux.
Les parcs nationaux sont le plus souvent détenus et gérés
par l’État. Certaines réserves naturelles, notamment les réserves
naturelles nationales, sont gérées par des organismes gouvernementaux ;
de nombreuses réserves sont dirigées par des fondations nationales, des
associations pour la protection des animaux ou d’autres organismes
bénévoles.
La plupart des parcs nationaux et
réserves naturelles sont confrontés aux exigences contradictoires de la
conservation et des loisirs ; du simple fait de leur nombre, les visiteurs
risquent d’endommager involontairement les paysages ou de mettre en péril
la flore et la faune que les parcs étaient censés protéger. Face à cette
menace, certaines parties des parcs nationaux ont été fermées au public en
même temps qu’était limité le nombre de visiteurs autorisés à
pénétrer dans les zones devenues fragiles. Des pistes ou des routes
spéciales ont été aménagées, comme dans plusieurs parcs nationaux
africains, et la présence d’un guide accompagnateur, sur des circuits bien
définis a été rendue obligatoire pour visiter certains parcs nationaux,
notamment en Inde.
La fonction des parcs nationaux et des réserves naturelles
peut devenir contradictoire avec d’autres usages possibles du terrain et des
ressources, notamment dans les régions relativement isolées et peu peuplées
qui semblent être les plus appropriées aux actions de préservation. L’armée
peut, par exemple, considérer ces zones comme d’excellents terrains d’entraînement.
D’autres zones sont menacées par l’exploitation commerciale : des
parcs nationaux de Tasmanie et de l’île du Sud en Nouvelle-Zélande ont,
par exemple, été agrandis dans les années 1980 afin de protéger les
forêts tropicales de l’exploitation forestière; les compagnies d’électricité
souhaitent développer des projets hydroélectriques ou construire des
centrales nucléaires, etc. Dans les parcs où l’exploitation des
carrières, des mines, et la production d’électricité ou d’autres
activités à grande échelle sont autorisées, celles-ci sont contrôlées
scrupuleusement et à grands frais afin de réduire la pollution et la
dégradation du paysage.
Dans de nombreux pays en voie de
développement, les fermiers, les chasseurs ou les chercheurs de minéraux,
avides de terres non cultivées ou de ressources inexploitées, pénètrent
dans les zones protégées. Dans les parcs nationaux africains, par exemple,
les éléphants étaient sérieusement menacés par le braconnage dans les
années 1970 et 1980. Dans le parc national d’Amazonie au Brésil, les
conflits sont fréquents entre les peuples indigènes et les fermiers et
prospecteurs venus de l’extérieur.
La préservation des sites naturels d’une
beauté exceptionnelle, constituant un patrimoine culturel ou présentant un
intérêt scientifique, est particulièrement problématique dans les pays en
voie de développement. En effet, dans ces pays, contrairement aux nations
industrialisées qui furent les premières à créer des parcs nationaux et
des réserves naturelles, les gouvernements et les groupes de pression
estiment souvent que les projets risquent d’entraver leur développement
ultérieur et qu’ils sont trop coûteux ou impopulaires. L’Unesco, le
Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUD) et l’Organisation
des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) soutiennent
et aident les parcs nationaux et les réserves naturelles des pays en voie de
développement ; de plus, l’Unesco a inscrit de nombreux parcs
nationaux et réserves naturelles sur la liste de son patrimoine mondial tant
dans les pays développés que dans les pays en voie de développement. Compte
tenu de la croissance continue des économies et des populations, la création
et l’entretien des parcs nationaux et des réserves naturelles semblent
devoir être tout à la fois de plus en plus nécessaires et de plus en plus
difficiles. Voir aussi Conservation.
(Encyclopédie Microsoft Encarta Standard 2001)